vendredi 9 octobre 2009

Une usine de pirates découverte…

C’est au 55, rue du faubourg Saint-honoré, Paris VIII qu’ont été découvertes près de 400 copies pirates du DVD « A visage découvert ». Ce documentaire, réalisé par Galaxie Presse, est en fait un éloge de plus de 50 minutes au Président de la République. Après avoir reçu une cinquantaine de ce DVD de la part de Galaxie Presse, l’Elysée s'est empressé de faire des copies pour les distribuer aux participants de la Conférence des Ambassadeurs en août dernier.

En plus de pirater ces DVD au sein même du château, le service audiovisuel de l’Elysée a trouvé bon de modifier la jaquette pour en supprimer le logo de Galaxie Presse et de modifier le copyright et les droits d’auteurs.

Franck Louvrier, directeur de la communication de Sarkozy, prétend avoir reçu l’autorisation de la société de production pour faire ces copies, ce que dément celle-ci.

Après l’adoption d’HADOPI, qui est censé protéger les artistes et les droits d’auteurs, il faudrait déjà faire le ménage dans le clan de la majorité car ce n’est pas la première fois que la droite bafoue les droits d’auteurs. En début d’année, l’UMP avait déjà été condamné à 30 000€ de dommages et intérêts pour avoir utilisé sans autorisation le titre « Kids » du groupe MGMT.

source : "Le canard enchainé"

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mercredi 5 août 2009

Un marché en pleine croissance

Selon un rapport de la commission européenne, l'économie numérique est un marché en pleine essor qui pourrai nous aider à sortir de la crise.
Avec 56% des européens utilisant internet régulièrement - dont 80% disposant d'une connexion haut débit se plaçant ainsi comme leader mondial du haut débit - et 119% de la population disposant d'un abonnement de téléphonie mobile, le marché numérique est sans nul doute l'avenir de notre économie.



L'économie numérique, via les services qu'elle propose aux particuliers comme aux entreprises, est vecteur d'un formidable potentiel économique sur lequel on doit s'appuyer. Ce secteur, outre le fait qu'il permet un profit dans différents secteurs est aussi créateur d'emploi.

Pour comprendre les enjeux de ces technologies, il convient d'observer les comportement de la jeunesse qui, dans quelques années, rentrera dans la vie active. Aujourd'hui, prés de 70% des 16-24 ans sont régulièrement connecté. Ce sont les "natifs du numérique", la technologie est leur quotidiens et ceux sont eux qui donne les tendances du marché. En Europe, ils sont 10% à consommer des biens et des services via internet ou le téléphone contre 5% de la population européennes.
Cette année, les e-soldes ont connue une progression de 7% par rapport à 2008 et ce dans tous les domaines, dont une hausse de 3% du secteur de l'habillement alors qu'une baisse d'au moins 3% à été observé pour ce secteur durant cette période. D'autre part, le site ventes-privee.com prévoit un chiffre d'affaire de 650 millions d'euros pour 2009, soit une hausse de 27% par rapport à 2008.
Avec un pouvoir d'achat qui tend à se développer, on peut imaginer l'explosion économique qui en découlera. C'est pourquoi le développement des technologies d'information et de communication (TIC) est l'un des enjeux économiques de ces prochaines années.

Pour favoriser le développement du numérique, il n'y a que quelques règles simples à mettre en place. Comme par exemple l'équipement de toutes les écoles publiques d'ordinateurs avec accès internet, la mise à disposition d'ordinateurs peu couteux et d'abonnement DSL accessibles à tous, un modèle économique adapté aux problématiques du web...
La France est encore à la traine par rapport à certains pays d'Europe qui est, elle aussi, loin derrière les États-Uni et le Japon. Il faut que la France prenne conscience de l'importance des TIC et qu'elle mette en route au plus vite un modèle économique propice au développement numérique.
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jeudi 30 juillet 2009

Projet de loi relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet (PPPLAI ou HADOPI 2)

Deuxième volet du palpitant feuilleton HADOPI, la loi PPPLAI présentée par MICHÈLE ALLIOT-MARIE, reprend les absurdités de la loi "création et internet" sans omettre d’en rajouter une couche. Cette loi part pourtant d’une bonne intention, celle de protéger les artistes et de développer la culture sur les supports numériques.



Mais revenons-en au fait. Pour rappel, la loi hadopi devait créer une machine à couper les abonnements (après deux avertissements) et obliger chaque personne à sécuriser son réseau car comme ça, s'il y a téléchargement, vous êtes forcement coupable. Les agents de l’hadopi n’ont pas à se casser la tête à trouver des preuves et ils peuvent ainsi couper les connexions à tour de bras. La répression massive pour faire prendre conscience du mal que l’on fait aux entreprises.

Grand changement avec hadopi 2, les agents ne sont là que pour rassembler des preuves de l’infraction et le jugement sera prononcé par un juge… ouf

Innocent jusqu’à preuve du contraire ?
Les agents de l’hadopi 2 sont assermentés pour demander aux FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) de leur fournir l'identité de la personne ratachée à une adresse IP. Si vous avez déjà fait l’objet de deux avertissements, un procès verbal est dressé. Ce PV fait foi jusqu’à preuve du contraire c'est-à-dire que c’est à vous de prouver votre innocence. Evidement car comme vous deviez protéger votre accès internet; s'il y a eu piratage, c’est forcément vous !
Comme pour hadopi, cette loi porte atteinte à la présomption d’innocence et c’est justement cela que le conseil constitutionnel avait censuré.

Pire encore, cette loi est un véritable frein au développement de l’internet car vu les outils à disposition pour pirater des réseaux WIFI, n’importe qui peut aujourd’hui se brancher sur la ligne de son voisin. Alors, à l’heure où certains FAI parient sur le WIFI pour développer un réseau national qui permettra à n’importe quel abonné de disposer d’une connexion internet partout en France, le gouvernement met en place une loi qui fera passer le WIFI pour la technologie à abattre.

Le piratage des œuvres sur internet est certe l’une des grandes problématiques induites par cette technologie mais d’autres solutions existent et elles sont plus en accord avec le développement de l’économie numérique. Un modèle construit au siècle dernier ne peut plus répondre aujourd’hui aux problématiques liées aux innovations technologiques.

L’une d’entre elles est le principe de la licence globale. Avec une légère augmentation des tarifs des abonnements ADSL, de l’ordre de 1€/abonnement, les plus de 18 millions d’abonnements feront gagner un petit pactole de plus de 2 milliards d’euros par an, à redistribuer aux ayants droits.

Les maisons de production constatent que leurs jours sont comptés et voient dans cette loi un moyen de garder la main sur les œuvres des artistes. Certains groupes comme Radiohead ou encore Manu Chao ont opté pour l’autoproduction et font aujourd’hui partie des plus grosses réussites dans le monde de la musique.
Plus encore avec le développement du web on voit se développer des nouveaux artistes (Kamini, Anaïs…). Il existe donc clairement une alternative au système actuel qui favorise bien plus les artistes qu’aujourd'hui.

Cette loi combat donc un faux problème, prétendre aider les artistes alors que son seul but est de conserver encore quelques temps notre modèle archaïque.
Le texte de loi commence ainsi :
« À la suite des accords de l'Élysée du 23 novembre 2007, signés par quarante-six entreprises ou organisations représentatives de l'audiovisuel, du cinéma, de la musique et de l'Internet »
Les discutions ont donc eu lieu avec les majors et autres lobbies exploitant les œuvres artistiques. Qu'en est-il des artistes que cette loi est censée protéger ?

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